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Une vie de Bridget
9 août 2018

1 an, le temps du bilan...

Me revoici, les amis, avec un message "à jour" et non écrit 6 mois plus tôt. 

Cette fois, ce sont les "1 an" avec mon cher et tendre.

Le temps du bilan :-)

1 an ensemble, 9 mois de vie commune... comme un bébé qu'on accouche quoi... et quel bébé !

 

Alors, ça fait quoi de changer radicalement de vie (et de type de petit copain aussi) ?

Ben... ça fait bizarre... 

 

10 ans de célibat, malgré plusieurs rencontres et relations plus ou moins longues (certaines ont duré quelques mois/années tout de même !)... pour se lancer super rapidement dans une vie de couple avec un gentil garçon, enfin un mec différent des autres. C'est pour cela que je l'ai fait, einh !

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Constat 1 : c'est pas facile d'être en couple après des années de celibat.

Ca ne casse pas 4 pattes à un canard (pov' bête, déjà qu'on leur en fait subir pas mal...)... mais y'a des avantages et des inconvénients, des  moments sympa et des moments moins sympa.  

Wow ! C'est super original ce que j'écris... Sans ironie, je sais, c'est "cliché"... 

Mais que dire d'autre, si je fais le bilan, que cela... et finalement, c'est peut-être ce qu'il y a de plus honnête et de plus réaliste : qui a cru que l'amour doit être parfait...verra... (qu'il ne l'est pas !)... Qui pense perfection (contrôle?), croise complication... (ça c'est de moi !!).

Bref, se mettre en couple quand on a passé des années à se construire solo, et qu'on s'y est quelque peu habituée, c'est vraiment pas rien.

Se mettre en couple avec un mec investi quand on n'a rencontré que des losers phobiques de l'engagement juste bons à nous donner des miettes de leur temps, ça aussi, c'est quelque chose !

 

Alors voilà... J'ai appris les nuits seule, le bricolage, la démerde... les horaires décalés aussi...prendre soin de moi, uniquement de moi, et oui !

J'ai appris, et apprécié, les choix uniquement personnels, la "non-contrainte" et / ou la "non-concession" (parfois ça peut être similaire), cet espace de liberté totale, et cette notion de CHOIX...

Et soudain, bim ! Voilà qu'il faut "penser deux"... choisir à deux... discuter de tout (même du pourquoi tu t'es levée en pleine nuit pour aller faire pipi)...

Partager, ça c'est bien ! Concéder, justifier, c'est plus compliqué quand t'as pas été habituée, et quand tu vis avec quelqu'un qui lui, n'a jamais pensé "perso" et qui est finalement, sur ce point, complètement ton opposé.

Et pourtant... on m'a souvent suspectée de vouloir qch de "fusionnel" (qui ça? moi? incredible !!), ou du moins, de trop penser à l'autre, et pas assez à moi (ça, c'est carrément vrai...).

Et là, j'ai l'impression d'avoir sombré du côté obscur...

- Quoique... Lorsque j'accepte les humeurs et états d'âme, les reproches, les obligations de discussions houleuses (et stériles) de Monsieur, lorsque je me vois incapable de lui dire "STOP, j'ai mal à la tête", ou "Allez, viens, on vit simplement", ce n'est pas à moi que je pense... -

=> constat numéro 2 : on ne change jamais du tout au tout.

 

Constat 3 : la vie te rattrape toujours, pour t'apporter ces situations, ces expériences, que tu dois vivre pour poursuivre ton développement personnel.
C'est ma théorie favorite : rien n'arrive par hasard. 

Mais je m'éloigne...

=> Retour à nos "pros and cons" de la  vie de couple d'après célibat intense...

 

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Alors la vie de couple après le célibat, ça a de bon que ... yes ! quand y'a un truc qui pète à la maison, un meuble à monter, un machin à réparer... Monsieur est là (c'est sexiste ce que j'écris, vous croyez?). Bah en même temps, c'est bien lui qui bricole et moi qui cuisine, et franchement, ça vaut mieux ainsi... 

Mais ça a aussi de bon que ENFIN tu sais que t'as quelqu'un sur qui tu peux compter. Quelqu'un qui est là partout, pour toi, pour tout. Et que ça, c'est trop bien ! Tu peux mettre des valises dans ton coffre et partir à l'aventure (ou pas...), souffrir tes 40 de fièvre au fond du lit à deux, manger de grosses glaces dégoulinantes face à face, papouiller le chat à deux (un côté chacun) - ou chacun un chat quand t'en as deux - , faire de longues balades et découvertes de contrées incertaines...Bref,  tu peux ENFIN partager, vivre, et compter sur Monsieur pas seulement pour le bricolage, mais aussi, surtout, pour ce partage-là.

 

Le partage, c'était le truc qui me manquait le plus... et là, je peux pas dire le contraire : je suis comblée. 

Je suis d'autant plus comblée que je peux compter sur lui moralement aussi... Que je sois triste, fatiguée, contrariée, malade, il est là. Avec les kilos en trop, il est là. Il me soutient, il me parle, il s'occupe de moi quand ça ne va pas. Il tâche de me soulager quand je suis fatiguée, et de me changer les idées quand j'ai un truc qui me prend la tête. Il m'inonde de questions si j'ai eu une phase d'insomnie dans la nuit... (parce que c'est inquiétant, les insomnies). Un compagnon fiable, présent, vraiment adorable... quelque peu "too much", quand même. Ca change, d'avoir quelqu'un d'investi qui rêêêêve de s'engager - et que tu t'engages aussi en retour !

 

Constat 4 : le partage de tout, tout le temps... c'est pas toujours si cool. C'est l'aléa majeur de la vie de couple (post célibat intense, je rétitère !, parce que je ne suis pas certaine que ce soit vécu de la même manière par quelqu'un dont le célibat, et le travail personnel, n'auraient été aussi prolongés et approfondis que les miens).

Parce que Monsieur est là partout, tout le temps... dans un coin de ton dressing... pas loin du téléphone quand tu échanges avec les copines (même pas les copains, ça c'est carrément PLUS possible...) ou de ton écran si tu joues à Candy Crush (ajoutant "mais qu'est ce que tu trouves d'intelligent à regrouper tous ces bonbons colorés, là?!), et au bout de ta ligne plusieurs fois par jour, même quand t'es méga occupée. Il est là pour les repas de couple ET les repas de famille - mais toi aussi, tu vas dîner à 18h30 chez belle maman (réglée comme une horloge lol). Il veut même être là pour les repas entre filles (sic).

Il est aussi derrière la porte des toilettes (pour attendre son tour ou te demander si ça va...)... Derrière ton dos quand tu bosses sur ton pc cause que "t'as pas vu ma chemise bleue?", "c'est quoi l'article partagé à 6h du mat' sur ta page Facebook ?", "et si on allait chez ma mère jeudi soir?" - bref, il a toujours un truc à te demander quand tu travailles, ou que tu es dans le seul espace qu'il te reste à toi dans la maison. Pareillement, au lit, plus moyen de se mettre en  étoile de mer ou de changer de côté les longues et chaudes nuits d'été : une demi-heure à gauche, une demi-heure à droite (le temps que la gauche se rafraichisse !).

Et obligation de rester toujours bien mise à  la maison (quand tu arrives à y rester, car Monsieur veut toujours voir du monde alors que toi, t'as pris l'habitude d'être souvent seule et que t'en as besoin), et d'y rester bien épilée. Je pourrais rétorquer que la mode des femmes NON epilées reviendrait, mais ça ira, merci... je suis quand même un peu d'acc avec lui !

Obligation de répondre à ses messages ou ses appels dans la minute (sous peine de harcèlement intempestif), de répondre à  toutes ses questions ou de réagir à la moindre remarque, même quand tu es dans les choux ou que t'as aucune idée de ce que tu vas dire (sinon, séance de blablatage en vue... - ENCORE !!!!!!!!! argghhh !!). Mieux encore, obligation d'avoir un "sujet de conversation" quand tu as un trajet de 2h de route avec lui...(contrôle, contrôle... Flûte alors, et si on laissait les sujets venir spontanément? et si on acceptait aussi les silences? - c'est drôle, je suis devenue phobique des longs trajets en voiture, là...!)

Obligation aussi d'avoir l'aval de Monsieur pour une journée ou un week-end avec une copine, ou un contrat imprévu qui va nécessiter de travailler un peu plus... (je parle même pas de mes escapades habituelles à l'étranger pendant l'été, qui sont une vraie source d'angoisses et à nouveau de reproches et négociations !). 

Attention à ne pas trop te laisser aller à tes râleries de meuf ("fait yeche la lessive à la bourre", "et flûte j'arrive jamais à faire tout ce que je veux faire"...), ou ton silence radio d'éveil du matin, parce que c'est compliqué pour lui. Aussi.

Attention aussi à bien équilibrer le temps de parole accordé à tes proches de manière que celui que tu lui accordes soit plus important (auquel cas, tu ne penses pas à lui - raccourci !).

Bref, le partage de tout, tout le temps, surtout quand l'autre pense qu'il faut vraiment TOUT partager, jusqu'à sa psy, ses angoisses, ses rêves à chaque réveil, ses soucis d'enfance qui sont finalement toujours d'actualité (kesako?), ça commence à devenir quelque peu rebutant.

C'est vraiment ça, le partage? dites-moi! 

[ C'est que parfois, j'aimerais juste pouvoir tirer la gueule en paix, moua :-) ]

 

Constat 5 : c'est vraiment compliqué de trouver chaussure à son pied, ou plus simplement, de trouver L'EQUILIBRE. Et finalement, peut-être que nous les femmes (mais aussi les hommes, finalement), on est des insatisfait(e)s chroniques... Jamais contents : pas contents quand on est seuls, pas  contents quand on est accompagnés. En même temps, c'est normal, puisque rien n'est JAMAIS PARFAIT ! 

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Alors le fameux équilibre, celui qui fait que chacun se sent bien, et qu'on reste en couple (ou que l'on reste seul, si on  se sent mieux seul), c'est quoi? quand? comment? La question du jour réside en cette notion fort opaque, finalement...

L'équilibre... c'est quand tu tiens bien sur tes deux jambes... Bon, ça tombe mal, j'ai une jambe plus courte que l'autre (et on ne se marre pas, einh !!!).

L'équilibre... (je cherche une autre explication, du coup !)... c'est quand y'en a aucun des deux qui domine l'autre, et que les deux s'aiment aussi fort l'un que l'autre... si bien qu'aucun rapport de force ne s'établit, et que les choses "coulent toutes seules". 

L'équilibre... c'est quand tu communiques de manière posée et égale... que chacun sait entendre, comprendre, écouter, et parler,de la même maniere, avec l'autre. Aussi... 

Oui, mais alors, quand je gueule parce qu'il a laissé trainer ses chaussettes, laissé couler le jus d'orange partout sur les placards sans l'essuyer, ou encore oublié sa tête, est-ce qu'il y a équilibre?

 

Vous avez vu, je reviens en grande forme, niveau questionnements ! (mais je suis certaine que ça vous a manqué !). 

J'ai encore une question sympa pour vous : une célibataire, ça peut  se mettre en couple? (vous avez 4 heures !)

 

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Trève de plaisanteries, je vais tacher de conclure... parce que j'ai pas trop le temps de m'éterniser... (j'ai plus le temps de rien - j'ai toujours des échéances, ça aussi , c'est la vie de couple!) : la vie de couple, c'est pas facile. Et oui ! Tout ça pour ça ! (LE SCOOP !)

Mais encore? La vie de couple, 1) ça se mérite, et 2) ça se travaille... 

Mais enfin, et surtout... la vie de couple... c'est PAS une obligation, une norme, ni forcément le seul  et unique moyen de s'épanouir, et de trouver son propre équilibre.

J'en suis certaine, plus que jamais... et si j'ai accepté de me mettre en couple, c'était pour me/nous donner une chance, et JAMAIS, ô grand jamais, pour entrer dans ce "putain de moule" et faire comme tout le monde... C'etait pour PARTAGER, et me sentir bien (et je ne dis pas "mieux" car si l'on se met en couple pour se sentir "mieux", c'est un tort, et un échec annoncé). 

 

Pour le partage et le soutien, rien à dire. Pour ce qui est de se sentir bien, je doute parfois. Parce que je ne me sens pas toujours bien.

Bah... normal quoi... (aussi !!!). La vie n'est pas un long fleuve tranquille.

 

La notion de "supportabilité" du "je me sens pas bien" éventuel entre en compte dans l'évaluation de la qualité, et de l'équilibre, du couple, et la nécessité, ou non, de le faire perdurer. Plus simplement, c'est peut-être juste comme en cuisine : une histoire de DOSAGE.

Si je ne me sens pas bien, à l'instant X, T, ou Z... est-ce répété? est-ce fréquent? est-ce long et tenace? ou juste light et passager? 

Est-ce que l'on se sent bien, beau, grand, et fort, à deux (davantage que seul)? 

 

Constat 5 : personne n'est obligé d'aimer, de partager ou de vivre à deux. Ne le faire que si vraiment... vous vous sentez BIEN, le plus clair du temps passé ensemble... Bien, c'est à dire respecté, entendu, valorisé, aimé, grandi et j'en passe... Avec des ailes dans le dos, des bourdons dans le coeur, des papillons dans les yeux... et le tutti quanti... Avec cette personne qui vous lancera un regard qui vous donnera la force d'escalader le Mont Blanc (bon...on commencera par monter deux étages d'escaliers !). Cette personne qui vous fera sentir belle et forte.

Sinon, vraiment, les amis, le célibat, c'est pas mal aussi...

 

 

Pour ce qui est donc de mon bilan... je dirais que cette expérience de 1 an m'a encore appris énormément de choses sur moi-même, et sur les relations humaines en général. Je dirais que cette experience m'oblige encore aujourd'hui à une certaine analyse et remise en question qui n'est pas forcément facile, et que la notion de CHOIX intervient toujours. Car on ne choisit pas seulement un partenaire, mais aussi ses interactions. On choisit son évolution, son parcours. On choisit sa vie, toujours. Rien n'est jamais arrêté ni prédéfini. La vie nous lance des perches, à nous de les prendre, ou pas. De faire les choix.

 

Alors aujourd'hui, après  1 an, et parce que rien n'est jamais parfait, ni jamais acquis. Nous travaillons encore à trouver notre équilibre (car nous avons des modes de fonctionnement plutôt différents malgré de nombreux points communs), et sachant que même lorsqu'on le trouve ce "saint équilibre", il est fragile.

Aujourd'hui, j'ai (nous avons) forcément un choix à faire (et ce, comme tous les jours quand je me lève !) : celui d'être heureuse et de tout mettre en oeuvre pour l'être. Et si, autant que possible, j'arrive à rendre mon cher et tendre heureux, et mon entourage par la meme occasion, ce sera le top. Sinon, c'est que le choix n'est pas le bon, et que demain matin, au sauter du lit (ou au tomber du lit, selon les jours!), il faudra réfléchir à un autre choix.

 

 

La complainte et le blablatage ne mènent à rien... L'action et la décision sont force de vie et de paix.

 

 

A bientôt  tutti ;-)

 

Bridget

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Une vie de Bridget
  • Bridget, ce n'est pas mon prénom... Une Bridget, c'est une Pôôôvre trente/quarantenaire célibataire sans enfant... En galère avec les hommes (...). Panorama de mes expériences, réflexions, et de mes plus honteuses bêtises...--> c'est par ici !
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