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Une vie de Bridget
7 août 2018

Être une femme...

Mon blog me manque...
Mes lecteurs lectrices aussi...
Je remercie Kitty et Ghosty girl de le faire vivre.

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Non que je n'ai rien à raconter...
Juste que...
1) je suis débordée...
2) mon petit ami sait.... Donc forcément, je ne me sens pas libre d'écrire...
Et je sais bien qu'il risque de tomber sur cet article, puisqu'il sait...
Il sait le blog, les copines célib, les aventures foireuses... Et en a fait son interprétation, il y a quelques temps.
Et cherche à en savoir toujours plus, alors que ce sont des trucs de filles, intimes, ou du passé.
Je n'aurais pas confié cela, car c'était mon espace de vie privée et de liberté, mon moment à moi. Et c'est de lui dont je me sens privée.
Il l'a découvert parce qu'il doute souvent et qu'il a fouillé...
Mais aussi parce que je ne sais pas le rassurer.

Alors advienne que pourra.

Même s'il sent et sait toujours tout, même s'il cherche toujours la faille en moi, le moment où je vais lui mentir ou le tromper, je vais rester moi, répondre à mon besoin d'écrire, et assumer.
Après tout, je n'ai rien à me reprocher !

Nous avons passé le cap des six mois, non sans heurts.

Aujourd'hui, ça se résume en quelques predicats...

Être soi mais pas vraiment.
Se connaître sans se reconnaître.
Aimer sans pouvoir le dire, le montrer.
Je ne me reconnais pas.
Que se passe t'il ?

Il m'en veut de rien, de tout.
Je n'en fais jamais assez, ne donne jamais assez d'attention. Il demande l'attention et la finesse que l'on donnerait à un enfant fragile, et moi, je suis quelqu'un de vrai et parfois maladroit.

Du coup, je me sens incapable, défaillante.. Parfois sauvage, lorsque je me renferme. Ou bien quoi ?

Je ne sais pas quoi répondre à ses compliments.
Je ne suis pas assez démonstrative.
Je ne lui saute pas dessus.
Mais je suis là, soutien sans faille, et lui accorde tout mon temps libre. Et je n'ai pas l'impression qu'il le voit. Ou que ça lui suffit.
Je ne sais plus comment le rassurer, tellement ses angoisses sont présentes et fortes.
Je ne sais jamais à quoi m'attendre, tellement il est changeant.
Je ne sais pas comment "suffire".

Et je le vois se dépatouiller avec tout ça tristement. Il tente de réagir, de me provoquer, comme nous, les femmes, tentons de le faire lorsqu'il nous échappe.

Le voilà, un jour à être omniprésent , le suivant à jouer la distance, à me renvoyer de la froideur.
Un jour à culpabiliser de rien, le suivant à me renvoyer à mes propres culpabilités et torts.
Je ne sais jamais non plus qui il est, comment il va réagir.

Les hommes sont comme nous, parfois, vous voyez. Incertains, sentimentaux, en demande. Oui, ces hommes là existent... Mais bousculent tout autant nos repères et nos habitudes.

Je l'avais senti des le départ. Je l'ai vu dans ses yeux, au premier regard, qu'il était différent. Il a une grande sensibilité, beaucoup de finesse, et il est cérébral, tellement qu'il décortique et analyse tout. Et ça devient fatigant.

Il est comme beaucoup de femmes sont, et ce que nous avons souvent voulu trouver, sans savoir les problématiques que cela poserait, notamment en termes de communication et d'affect.

Il est comme je fus il y a plusieurs années. Avant mon travail... Ma résurrection...
Même si je pense n'avoir été jamais triste et dure à ce point.

J'avais senti qu'il était dans l'attente, frustré, triste, et surtout dépendant.
Je l'ai choisi pour cela, certainement. Parce que cela me rassurait.
Ou bien parce que, au fond, cela me renvoyait à mes erreurs passées, et donc à comprendre tout ce que j'ai pu ressentir, vivre et faire vivre à mes amoureux d'antan.

Je commence à comprendre ce qu'ils m'exprimaient quand ils ne se sentaient pas à la hauteur. Comment on peut faire peur, décourager, faire douter quelqu'un qui a pourtant de sincères et bonnes intentions. A force de doute, de négatif, de scepticisme sur son propre potentiel, son propre droit au bonheur.

J'ai toujours pensé que rien n'arrive par hasard dans la vie et je crois que j'ai connu mon chéri pour mieux comprendre les erreurs du passé et enfin me les pardonner, en les lui pardonnant. Mais aussi, surtout, ne plus les reproduire.

Attendre de l'autre, ce n'est pas toujours dans les mots, dans les projets... C'est vraiment dans la manière de fonctionner, d'être, de sentir et ressentir... Et c'est oppressant l'attente. C'est ce qui vous bouzille.

Même si je reste sur le fait que l'on doit aussi trouver quelqu'un qui réponde à nos attentes.

Je pense que si l'on porte l'échec en soi, si l'on n'y croit pas, on projete, on enclenche cet échec. Peu importe qui l'on a en face.

Je pense que les choses se ressentent.

Que tant qu'on n'assume pas ce que l'on est, ce que l'on vit, ce que l'on a vécu, tant qu'on ne se pardonne pas à soi même d'être faillible, imparfait, faible, et en attente, on n'est pas en mesure d'être aimé correctement car on met des barrières et que, surtout, on n'est pas soi.

Je réalise, pour tenir aujourd'hui à quelqu'un qui voit le mal partout, qui est triste, qui attend sur moi, a besoin de moi, tout en voulant me convaincre que non parce qu'il se sent faible si je lui renvoie ça, je réalise à quel point ce genre d'attitude peut déstabiliser et nous changer.. Je réalise qu'on peut devenir dur, distant, sceptique, ou changeant...parce que l'on ne sait que répondre à tout ça.

Je suis devenue une femme.. Distante parfois... Dure aussi... J'ai toujours été une battante, m'y voilà en plein.
Est-ce mon caractère qui se révèle et s'épanouit, ou qui, au contraire, se perd face à quelqu'un de perdu lui-même qui a besoin du regard de l'autre pour exister ?

perduComment savoir qui l'on est vraiment ?
On dit que dans un couple, il y a toujours un dominant et un dominé. Un qui souffre, et l'autre qui vit plus "tranquillement"...

Je n'ai envie d'être ni dominante ni dominée. Aucune de ces positions ne me convient.
Je crois qu'on réussit si l'on trouve une forme d'équilibre et me surprends à conditionner aujourd'hui cet équilibre : quand il sera souriant et positif, quand il aura un travail etc.
Et lui, il ne comprend pas. Tout rêveur idéaliste qu'il est, il croit que l'amour suffit à tout compenser et tout guérir.
Et moi, je n'y crois pas (plus).

C'est là, aussi, que je me dis que toute ces expériences m'ont éduquée... M'ont endurcie.. Alors que lui, on dirait qu'il débute toujours en amour. Même s'il en a vécu d'autres.
Je me dis que je paye peut-être les frais de ces relations foireuses où je n'étais qu'une femme objet (ou presque).
Je me dis aussi que j'ai trop appris à vivre seule et m'assumer.

Il avait besoin d'une femme mère, occupée à une vie tranquille modeste et classique, disponible pour lui et conditionnée par et pour le couple.
Je l'ai été mais j'ai longtemps travaillé pour devenir une femme femme, qui accepte de ne pas devenir mère, de s'assumer, qui fait ses choix et prend ses décisions, qui affronte les coups durs et apprécie les moments de solitude, qui est over bookee parce que passionnée, certes, mais a aussi mis en place des stratégies de remplissage et de développement personnel qu'il vient chambouler forcément.

Parfois on tombe sur quelqu'un de super, mais pas au bon moment.
Ou bien si ! Parce que cette rencontre impose une remise en question, et des choix, autant que des évolutions.
On est différents bien qu'on ait les mêmes goûts et objectifs de vie.
On a un vécu et un fonctionnement différents.
La rencontre n'est jamais facile, même quand on souhaite qu'elle le soit.

Parce que ce n'est pas facile de décevoir l'autre. De ne pas se sentir à la hauteur. D'affronter les regards désabusés, les remarques déguisées, les réflexions sur le moindre mot mal choisi ou peu/pas utilisé. D'avoir l'impression de l'abandonner car il vit l'abandon en permanence. Ce n'est pas facile de se dire qu'on fait du mal à l'autre alors qu'on ne lui veut que du bien.
D'en vouloir à ses parents, de ne nous avoir pas appris à aimer ou être aimé, et à tous les connards de nous avoir fait intégrer qu'il étaient TOUS des connards.. Même si on sait qu'il n'en est pas un. Eux, ils nous ont appris une autre forme de vie.

Je ne me sens pourtant ni victime ni coupable. J'ai le sentiment d'avoir compris et digéré mon histoire. Mais je sais qu'on intègre des réflexes avec les expériences de vie... Et des habitudes aussi.

Et je sais aussi qu'on s'adapte à qui l'on a en face de soi. L'effet miroir, en psychologie.
Donne moi du positif et je te le rendrai.
Sauf que lorsque le positif est calculé, pas naturel, pas habituel, forcé, parce qu'au fond, on n'est pas positif, qu' on doute à mort.

Nous avons des moyens de communication implicites. Ces énergies qui nous entourent, ces ondes que nous degageons. Les mots ne sont que l'iceberg, le visible, mais la communication passe par tant d'autres choses...

Alors quand quelqu'un se force à ne pas dire ce qui ne va pas, ou à être distant, on sait, on sent que c'est du calcul... Et ça ne peut pas produire l'effet attendu.

De manière générale, quand l'un attend, l'autre se fait attendre... Et ça me paraît logique, humain.

J'avais compris ces théories sur les dernières relations avant mon petit ami actuel. J'avais super évolué, déjà, car j'avais décidé d'assumer qui j'étais et de m'accepter. Je ne suis pas parfaite. J'ai des besoins et envies. Et personne n'est en mesure de me dire que c'est trop, c'est mal, c'est excessif ou mieux encore, qu'il faut faire çi ou ça pour garder monsieur à ses côtés.
Je l'avais déjà compris.

Et en me retrouvant aujourd'hui dans la position opposée, je comprends exactement l'effet que je produisais par le passé, et celui que beaucoup de femmes produisent...
Cela rejoint pas mal ce qu'un célèbre coach avec qui j'ai récemment sympathisé, Alexandre Cormont, développe.

Toutes nos relations, nos rencontres, abouties ou pas, ont un sens, un but.

L'actuel, que j'aime profondément mais qui me déstabilise et m'effraie tout autant, parce qu'il m'envahit de ses doutes et de ses peurs, parce qu'il m'envahit parfois tout court, comme s'il était le seul à compter, parce qu'il requiert l'attention d'un enfant (considérant inconsciemment que je suis la parente qui viendra combler l'amour absent de ses propres parents), a une place dans mon histoire et un sens. Il a aussi une place dans mon cœur qu'il ne voit pas car il a réussi à m'empêcher de le lui montrer, à force de reproches et de doutes.

Le doute est l'ennemi du couple. Retenez cela, les filles.

Et stop à la gamberge, l'analyse, la cérébralisation.

Nous devons VIVRE , juste vivre... L'instant. Le jour.une amitiée peut etre perdue

A quoi bon réfléchir ? La vie a son projet... Et ce qu'elle a de beau c'est qu'elle nous le dévoile jour après jour. Minute par minute.

Alors, je ne sais pas encore quel est le sens de mon présent, de cette histoire, car elle est instable, mais aussi parce que c'est le propre de la vie, de revenir sur nos projets, nos acquis et de ne jamais savoir de quoi sera fait demain...

Là où il y a de l'humain, tout est imprévisible.
Là où il y a du cœur, tout est surprise.

A ce jour, il est trop instable et fonctionne tellement au reproche que ça en devient destructeur pour moi.. Je sais qu'il ne fait pas ces reproches (inconscients) à mon encontre. Il laisse sortir la colère qu'il a en lui, contre ses parents, son histoire, son passé. Ce n'est pas contre moi, au fond. Je ne prends pas... Je comprends mais ne prends pas. 

Être solide, c'est surtout ça. Essayer de se détacher de ce qui peut blesser, ne pas prendre.

On réagit tous parce qu'une situation évoque et réveille une douleur passée. Et j'ai "le don" de réveiller ses douleurs passées... (c'est sûrement pour cela qu'il est attaché à moi).

Et puis le fusionnel a ses avantages et inconvénients.. Rien n'est jamais idéal.

Toute histoire a un sens.
Toute rencontre apporte qch.

Il attend que je le guérisse. Peut-être qu'il est en train, lui aussi, de me guérir.
Mais si moi, je ne le guéris pas, serai je capable de supporter tout ces/ses poids ?!

Je sais que vous allez être déçus en lisant ces lignes, pensant que je roucoulais depuis quelques mois.

Je roucoule mais ce n'est pas si simple.

Je ne crois pas aux choses trop simples. Rien n'est jamais simple.
Les épreuves sont là pour nous faire mieux apprécier les bonnes choses.

Je n'ecrivais pas car je tachais de vivre.
Je n'ecrivais pas car je ne me sentais pas libre.
Je n'avais pas de mots pour ce que je vis.

Je crois bien que je n'en ai toujours pas.

Aujourd'hui j'écris pour vous dire que tout va bien. Que j'ai rencontré quelqu'un de vraiment bien. Mais que même quand on trouve quelqu'un de bien, ce n'est pas facile.

Pas facile d'être aimée ou d'aimer.. Encore moins les deux à la fois !

Je ne sais pas / plus répondre à tant d'amour, réagir à tant de présence, être un soutien sans faille et suffisamment démonstratif pour le rassurer comme il en a besoin. J'apporte l'amour et le soutien que je peux, comme je peux. Parfois il apprécie.. Souvent c'est insuffisant.
Mais on tient l'un à l'autre, et on tâche d'avancer.

L'amour ou le manque d'amour a toujours fait mal, alors c'est compliqué.. Très certainement.

Il y a toujours un truc compliqué.. Un truc qui va/peut foirer. Rien n'est jamais parfait. L'accepter permet d'avancer. Sinon, c'est retour case départ à chaque fois !

Je l'écrivais il y a quelques mois.. Je l'ai écrit plusieurs fois.

Et c'est parce que rien n'est jamais parfait qu'on doit se donner les moyens de fonctionner quand on sent que les choses peuvent, au moins, être différentes.

Pas parfait, juste différent.

Pour être une femme différente.

 

 

images

 

 

 

(écrit en Février, et publié en Août 2018)

 

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Commentaires
M
Et bien, je reviens sur ton blog pour voir ce que tu es devenue en me disant que je suis super contente pour toi...<br /> <br /> <br /> <br /> Je vis la même chose depuis plusieurs années et je suis au bout du rouleau..parce qu' il est attachant et me connaît mieux que quiconque, se permet de faire toute sorte de reproche et de demander toujours plus d'attention et ne se rend pas compte à quel point c'est destructeur...<br /> <br /> <br /> <br /> Ne t'oublie pas toi même c'est tout ce que je peux te conseiller.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne chance à toi!
Répondre
G
Jolis mots, joli texte, je suis pour ma part aussi en pleine réflexion actuellement et n'arrive pas à formuler les choses pour le moment...<br /> <br /> Bisous Bridget!
Répondre
Une vie de Bridget
  • Bridget, ce n'est pas mon prénom... Une Bridget, c'est une Pôôôvre trente/quarantenaire célibataire sans enfant... En galère avec les hommes (...). Panorama de mes expériences, réflexions, et de mes plus honteuses bêtises...--> c'est par ici !
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